Les bons côtés de la course à pied

Publié le 18/02/2024 à 16:38 par cours-pour-le-plaisir Tags : course sur travail vie soi nature pouvoir france

80 % voici la limite que je me suis fixée pour définir chaque semaine ma distance d'endurance fondamentale en zone 1, avec une tolérance de plus ou moins 5 % en fonction du ressenti.

C'est peu à la fois dans le sens où sur une heure de course à pied, j'effectue en moyenne 48 minutes de travail à basse intensité et 12 minutes d'intervalles entre les zones 2 et 3. Je ne mets pas de curseur entre le seuil aérobie et le sprint en anaérobie car tout dépend de la course préparée. Un marathonien ou un traileur a besoin de peu de travail de vma, c'est-à-dire d'intervalles de moins de 2 minutes alors que le coureur de 5 ou 10 km voir dans une moindre mesure de semi aura besoin davantage de vitesse, de relances, de haute intensité.

J'ai aimé préparer les trails car j'étais souvent à des allures autour de 75 à 80% de vma ce qui correspond à un indice à peine supérieur à la zone 1. En ce moment je suis sur une préparation 10 km et entre les allures spécifiques de course et le travail de vma sprint, j'ai besoin de plus d'apport de glucides. 

Lors d'un trail, même court, l'apport glucidique doit être important avant, pendant et après l'épreuve mais dans les semaines qui précèdent c'est moins nécessaire que sur des épreuves courtes.

Les courses de 5, 10 et semi permettent de se jauger, d'évaluer son niveau. Mais je trouve que c'est frustrant de miser toute sa réussite et ses échecs, les efforts quotidiens de 6 et jusqu'à 12 semaines sur un seul acte. Je préfère y participer sans plan précis, un peu au hasard des occasions. Mais je voulais quand même pour une fois, me donner la chance d'une vraie préparation afin d'avoir la fierté d'un retour sur investissement.

Je me suis donné 6 semaines pour le 10, je débuterai la 3e lundi, et 6 nouvelles semaines pour le semi, aussitôt après.

Dans la vie il faut bien parfois varier les plaisirs pour éprouver plus encore ce que l'on aime.

Mais c'est le trail qui me procure les plus fortes sensations, c'est ce qui me fait vibrer. L'absence implicite d'esprit de compétition, le don de soi, se surpasser, ce sont des valeurs qui me parlent.

Le marathon m'attire moins. Courir sur route pendant 3 heures 30 ou 50, voir pour certains 4h30 ce n'est pas trop ma tasse de thé. En trail nous sommes au milieu de la nature, et je me sens aimanté.

J'aimerais tellement pouvoir chaque semaine voyager et partir sur de nouveaux sentiers de France et de Navarre, voir à l'étranger. Peut-être un jour ? En attendant concentrons-nous sur le prochain 10, et la VMA. Le travail de vitesse voilà encore une fois un plaisir sans commune mesure. Quoi de mieux que sentir son cardio s'élever vers les sommets ? Quoi de mieux que de finir une série de 4x 300 mètres à 175 bpm et devoir relancer pour 4 nouveaux intervalles à 95 % de vma après 2 minutes de récupération passive ?

Vous suffoquez, la tête vide, le cerveau en vrac, les cheveux ébouriffés à la recherche d'une barrière ou d'un support quelconque pour vous tenir debout tellement vous titubez, quoi de mieux ?

C'est cela que j'aime dans la préparation d'un 10. Et aussi les 30-30 les 45-45 et les pyramides tout autant que les pyramides inversées. Quel plaisir insondable ! Si cela ne remplace pas un trail en pleine nature dans la boue, ou la montagne, c'est au moins une consolation.

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