Dimanche 09 avril, le temps est bleu nuancé de quelques nuages épars, la température est douce comme une caresse de printemps, une brise légère balaye les généreux espaces qui s'offrent à mes yeux.

Beau spectacle en vérité que cette gare perdue au milieu de nulle part, qui ressemble davantage à une maison de campagne traversée d'une unique voie ferrée. De rares trains s'aventurent dans cette contrée dont le charme réside en de belles maisons cossues, des étendues à perte de vue, des arbres nombreux, des champs infinis, des chemins de randonnée accueillants, et juché au milieu de ces étendues le maître absolu, celui qui règne tel un souverain solitaire sur ce paysage splendide , le Grand Morin, imperturbable et somptueux.

Le Grand Morin c'est une rivière affluent de la Marne long de 86 km non loin de Coulommiers. C'est ici que je décide de poser mes chaussures de trail à une portée de kilomètres de mon domicile par la magie du train en moins d'une heure de trajet. J'ignore pour quelle raison je me sens plus libre en train qu'en voiture.  

Il est 14h20. Je viens de descendre en gare. J'hume l'air pur, celui où les gaz d'échappement ne vous empêchent pas encore de respirer, où vous entendez encore chanter les oiseaux où la nature est encore visible. Je m'élance presque aussitot dans une direction sans trop savoir où je vais. C'est parti pour 2 H15 minutes de course à travers champs, forêt, routes départementales. Je suis en mode découverte, le but est de s'approprier les paysages, créer des points de repères, se familiariser avec les lieux.  Certaines côtes caillouteuses sont impressionnantes de dénivelés, parfois longées d'un petit ruisseau. Impossible de courir tout le temps. Je sillonne, tourne, retourne, monte, descend. Il est 16h20. Mon train arrivera en gare dans 30 minutes et je suis perdu. J'active mon gps et me voilà de retour vers mon point de départ vers 16h35-40 après 21 km environ et un peu plus de 300 mètres de d'ascension.

J'en ai pris plein les mirettes et les bras sont rouges par ce soleil chaud.

C'est un bon terrain préparatoire aux courses de trails. J'ai repéré de magnifiques côtes, soit goudronnées, soit accidentées .

A redécouvrir lors de prochaines sorties longues à quelques encablures de Paris.

À noter vous pouvez aussi y pratiquer du canoë-kayak sur la rivière, réputée calme.

Sportivement